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    L'abandon de la suce

     
     
    L'abandon de la suce

    Les raisons pour abandonner la suce ou le pouce
    Le sevrage : à quel âge?
    Comment aider bébé à s’en défaire?
     

    3 bonnes raisons d’abandonner la suce ou le pouce

    1. Pour devenir « grand »

    L’habitude de sucer son pouce ou une suce confine l’enfant à un statut de « bébé » et peut nuire à sa socialisation. Certains bambins très attachés à leur suce ont tendance à se montrer très timides et à se refermer sur eux-mêmes.

    2. Pour apprendre à parler

    Au-delà de l’âge de 4 ans, l’usage de la suce risque de retarder l’apprentissage : il peut causer des troubles de la parole et de l’élocution (zozotement), entraîner un problème de déglutition (bave)... Cela peut marginaliser l’enfant.

    3. Pour avoir de bonnes dents

    Sucer son pouce ou une suce peut, à la longue, avoir des conséquences négatives sur les dents : cela peut gêner la bonne position des dents, causer un problème d’occlusion, entraîner une déformation de l’arcade dentaire... Il est très important que cette habitude cesse avant l’apparition des dents permanentes.

    Les suces « orthodontiques » : une question de marketing!
    D’après les médecins et les pharmaciens, les suces dites orthodontiques peuvent avoir, tout comme les autres types de suces, des conséquences négatives sur les dents.

    Le sevrage : à quel âge?

    Il n’y a pas de réponse précise et définitive sur ce point. La Société canadienne de pédiatrie recommande de commencer le sevrage dès l’âge de 12 mois afin d’éliminer tout risque de problèmes dentaires et d’autres troubles, en particulier celui de l’apprentissage du langage.

    D’autres pédiatres et spécialistes du développement pensent plutôt que la succion du pouce ou de la suce est parfois indispensable au tout-petit jusqu’à l’âge de 2 ans, voire de 3 ans, car elle l’apaise et l’accompagne fidèlement tout au long de ses « grands apprentissages » : celui du langage, de l’intégration de normes sociales, etc.

    « La succion est l’une des rares ressources dont un jeune enfant dispose, de manière autonome, au cours de sa 2e année de vie pour venir à bout d’une tension, se protéger et se réconforter », affirme le célèbre pédiatre américain T. Berry Brazelton dans son livre L’âge des premiers pas.

    Avec son équipe du Boston Children’s Hospital, ce pédiatre a mené une étude importante auprès d’enfants qui suçaient leur pouce en toute liberté (leur mère ne les en empêchait pas). Il a constaté une recrudescence de cette habitude au début de la 2e année de vie, puis un déclin naturel de cette pratique vers l’âge de 2 ½ ans.

    Comment aider bébé à s’en défaire?

    L’abandon de la suce – ou du pouce – constitue une étape importante pour votre enfant, un véritable petit deuil. C’est pourquoi il est essentiel de le préparer et de « l’accompagner » pendant cette transition.

    N’essayez pas de le sevrer à des périodes critiques de sa vie, comme au moment de la naissance d’un petit frère, de l’apprentissage de la propreté, d’un déménagement, d’un divorce, etc. Choisissez un moment calme, comme les vacances.

    Les conseils qui suivent ont été élaborés dans le but d’amener votre enfant à abandonner sa suce, mais ils peuvent être transposés au pouce. L’abandon du pouce pose un problème de plus, car vous n’en contrôlez pas l’utilisation. Vous devez donc « déconditionner » votre petit en lui rappelant régulièrement qu’il est temps de laisser son pouce tranquille.

    • Agissez progressivement. Au début, ne permettez l’usage de la suce qu’à la maison. Puis, limitez graduellement l’espace où votre petit peut y recourir et ne la tolérez plus que dans sa chambre ou dans son lit. Ensuite, limitez la période où il peut l’utiliser : au moment de la sieste et de l’endormissement le soir.
    • Évitez de l’humilier, de le culpabiliser ou de le punir. Par exemple, ne le comparez pas aux autres enfants qui n’en ont plus besoin.
    • Donnez-lui des choix. Dites-lui : « On la jette? On la range? On la dépose sous l’oreiller pour que la fée des dents vienne la chercher? »
    • Faites-en une fête. Le jour de son anniversaire, dites-lui, par exemple : « C’est ta fête aujourd’hui. Tu es un grand. Quand on est grand, on n’a plus besoin de suce. Alors, on va l’envoyer par la poste à un bébé qui en a besoin! »
    • Récompensez-le. Fabriquez un tableau de récompenses pour souligner ses progrès. Félicitez-le lorsqu’il abandonne sa suce, et dites-lui que vous êtes fier de le voir grandir!
    • Soyez ferme. Si votre enfant demande à ravoir sa suce (et il le fera sûrement), ne cédez pas. Rappelez-lui qu’elle est « partie » et qu’il est grand maintenant.

     


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    Apprendre la patience

     
     
    Apprendre la patience

    La plupart des enfants traversent des phases durant lesquelles ils veulent tout et tout de suite, qu’il s’agisse d’obtenir un objet ou simplement notre attention : « Maman! Maman! Viens vite! ». Cependant, de l’âge de 1 an à l’âge de 6 ans, les enfants doivent apprendre que certaines choses sont interdites ou qu’elles nécessitent de la patience.

    Première question à vous poser : votre enfant cherche-t-il votre attention pour satisfaire un besoin ou pour contenter un désir? S’il s’agit d’un caprice, il peut attendre.

    Certains gestes prévisibles, comme la préparation du repas (préparer les aliments, nettoyer la table, la dresser, puis faire le service), permettent à votre enfant de savoir quand son besoin sera satisfait. Vous pouvez dire : « Je pourrai écouter ton histoire lorsque nous mangerons. Après le repas, tu le sais, je range et ensuite, je joue avec toi dans le salon. »

    Devant l’impatience de votre enfant, il vaut mieux éviter les réactions extrêmes. Si vous répondez trop rapidement à son désir, il n’apprendra pas à attendre et à s’adapter. En revanche, si vous le faites attendre trop longtemps, son désir risque de s’estomper, voire de s’éteindre.

    Pour les aider à patienter

    Bien que votre tout-petit soit capable de prévoir une situation en observant les gestes familiers, il est néanmoins difficile pour lui d’évaluer la durée de l’attente, surtout s’il lui semble urgent que vous répondiez à sa demande.

    Pour l’aider à attendre, dites à votre enfant pourquoi il doit attendre et quand vous pourrez répondre à sa demande.
    • Vous pouvez mettre des mots sur ce que votre enfant ressent : en parler rend l’attente supportable pour lui. Il constate ainsi que vous avez saisi sa demande et que vous y répondrez sous peu. « Je te lirai une histoire après le nettoyage de la cuisine. Tu vois, je lave le comptoir. Ensuite, je rangerai la vaisselle. Je sais que tu es capable d’attendre et que tu as hâte... »
    • Les repères temporels concrets aident également votre enfant à attendre. Vous pouvez, par exemple, placer des repères visuels (ex. : des petits autocollants en forme d’animaux) sur l’horloge. Vous pourrez ainsi lui demander d’attendre jusqu’à ce que la grande aiguille soit placée sur l’un des animaux.
    • Vous pouvez suggérer une activité à votre enfant qui attend ou encore proposez-lui de devenir votre assistant. Loin de subir l’attente, il s’amusera à participer aux tâches quotidiennes. Les jeunes enfants veulent souvent « aider » leurs parents et poser les mêmes gestes qu’eux.

    Rappelez-vous qu’il faut fixer des limites et faire preuve de cohérence. Parfois, il peut vous sembler plus facile de fermer les yeux quand votre enfant se montre exigeant. Toutefois, cela risque d’encourager ce type de comportement. Soyez très patient. Rappelez-vous qu’il faut faire preuve de patience pour apprendre à son enfant à devenir patient!

    Aider votre enfant à parler de son impatience, valoriser sa capacité à attendre et lui apprendre à apprivoiser l’attente et la patience, c’est lui donner des outils pour vivre en société.

     


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    L'enfant boudeur

     
     
    L'enfant boudeur

    Lorsqu’ils vivent une frustration, certains enfants se referment, penchent la tête, restent silencieux et boudent. Ils pensent que leurs colères ne sont pas acceptées, qu’ils doivent être gentils et taire leur mécontentement pour plaire à l’adulte qu’ils aiment.

    Plus ils entendent parler des dangers d’exprimer leur colère (« Tu n’auras plus d’amis »; « Ça suffit, tu te fâches inutilement »), plus ils utilisent la bouderie pour bloquer leur sensibilité. Ils perçoivent ces messages comme des interdits et se sentent incompris. Les enfants qui boudent ont besoin d’être rassurés quant à l’amour de leurs parents.

    Si votre enfant boude, vous aurez avantage à énoncer le message clairement : « Tu as le droit d’être en colère. Nous aussi, nous sommes en colère, à l’occasion. Quand nous étions petits, cela nous arrivait aussi. » En décodant la source de la frustration avec votre enfant, ce dernier se sentira compris, accepté et outillé pour l’exprimer adéquatement.

    Le boudeur insatisfait

    Un enfant boude parfois pour adresser des reproches à l’adulte qui ne répond pas à ses désirs. Il s’offusque de ne pas avoir tel jouet, se plaint que l’on n’achète pas ses céréales préférées, fait des reproches, croise les bras et fixe l’adulte d’un air offensé. Si vous culpabilisez, tentez de consoler votre enfant et accédez à ses caprices lorsqu’il agit ainsi, votre boudeur occasionnel deviendra boudeur « professionnel ». Il sera alors convaincu du bien-fondé de ses demandes.

    Parlez avec votre enfant afin de connaître l’objet de sa frustration, sans céder à ses caprices. Aidez-le à verbaliser ses émotions. Valorisez ses comportements positifs plutôt que d’accorder trop d’importance à la mauvaise humeur.

    Deux leçons de vie s’imposent : on ne peut pas tout avoir dans la vie et l’amour ne s’achète pas. Vous aurez avantage à éviter d’accorder une attention soutenue à la bouderie, à aider votre enfant à verbaliser sa frustration et, surtout, à maintenir les limites.

    La mauvaise humeur et la bouderie

    Certains enfants arrivent de mauvaise humeur au milieu de garde et refusent de saluer l’éducatrice. Une heure plus tard, ils se montrent souriants et enjoués avec leurs copains. Certains parents en rigolent : « Il a tout un caractère, il ne se laisse pas marcher sur les pieds. »

    À force d’entendre dire qu’il a « tout un caractère » et de constater que ses parents en semblent fiers, l’enfant défend cette identité et poursuit sa carrière d’ours grognon à la maison.

    Votre tout-petit endosse le rôle que vous lui donnez. Vous aurez plutôt avantage à valoriser sa capacité à s’affirmer verbalement, à reconnaître sa joie de vivre, son sourire et à y porter attention. Vous lui montrerez ainsi que tous les aspects de sa personnalité sont intéressants, acceptés et appréciés.

     


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    Les règles et les limites

     
     

    Les règles et les limites

     

    Pourquoi fixer des limites ?

    Les enfants trouvent sécurisant de savoir ce que l’on attend d’eux et de savoir que les autres ont aussi des besoins. À mesure que votre enfant grandit, il est recommandé d’établir des règles et des limites raisonnables, qu’il devra constamment respecter.

    Établir des limites, c’est apprendre à votre enfant ce qu’il doit faire et éviter de faire; c’est lui montrer vos attentes. Ce sont là deux façons importantes de lui enseigner comment se comporter.

    Des règles et des attentes raisonnables peuvent donner à l’enfant un plus grand sentiment de sécurité. Selon les experts, les enfants qui n’ont aucune limite à respecter se sentent angoissés et perdus, parce qu’ils jouissent, tout simplement, d’une trop grande liberté.

    En établissant des règles et des limites, vous aidez votre petit à comprendre qu’il n’a pas droit à tout ce qu’il veut dans la vie.

    Inculquer des valeurs

    Les règles et les attentes sont aussi des moyens d’inculquer des valeurs. Essayez de transmettre à votre petit desvaleurs comme « ce n’est pas bien de faire du mal aux autres », « il ne faut pas briser les choses » ou « dans notre famille, on partage »...

    Faites-lui connaître vos attentes et les limites qu’il doit respecter, et essayez de vous en écarter le moins souvent possible. Votre enfant se sentira perdu si vous manquez de constance.

    Mettez l’accent sur la sécurité en fixant des règles comme « il ne faut pas courir dans la rue » ou « il ne faut pas toucher les ronds de poêle ». Si les mesures ne sont pas destinées à écarter tout danger de lui, essayez de savoir ce qu’il pense des attentes auxquelles il faut répondre.

    Offrez-lui des choix

    Demandez-lui aussi son avis au moment d’établir des routines ou de résoudre des problèmes. Dites-lui, par exemple : « Préfères-tu choisir tes vêtements du lendemain avant de te coucher ou aimes-tu faire ton choix le matin même? ». Lorsque vous voulez qu’il fasse quelque chose, laissez-le choisir parmi une gamme d’options, si possible.

    Et si cela ne marche pas ?

    Souvenez-vous que les enfants respectent mieux les limites et répondent plus aux attentes lorsqu’ils se sentent aimés et remarqués, et lorsqu’ils ont le sentiment que leurs parents sont raisonnables.

    Même si vous maîtrisez parfaitement l’art de fixer des limites et d’exprimer vos attentes, votre enfant enfreindra vos règles à un moment donné. N’allez pas croire qu’il est méchant ou que vous ne savez pas imposer de discipline. Tous les enfants – particulièrement ceux qui sont tout petits – désobéissent aux règles : c’est quelque chose de normal.

    Ils le font pour « repousser les limites », pour affirmer leur autonomie ou, tout simplement, par simple fatigue. C’est pour cette raison que vous pouvez, de temps à autre, « laisser passer » lorsque votre enfant désobéit à la règle, à condition que sa sécurité n’ait pas été compromise.

    Toutefois, ces exceptions doivent être rares. Il est beaucoup plus facile pour l’enfant de connaître vos attentes si vous faites preuve de constance.

     


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    L'importance des routines chez l'enfant

     
     
    L'importance des routines chez l'enfant

    La journée d’un enfant est rythmée par des routines, soit des gestes et des événements qui reviennent chaque jour dans le même ordre. Plus son quotidien est prévisible, plus il se sent en sécurité.

    Lors de ces rituels, une partie de ses besoins essentiels (sommeil, soins d’hygiène, repas, etc.) sont comblés. Mais les routines vont au-delà des soins physiques. Grâce à elles, l’enfant se sent rassuré, apprend à prendre soin de son corps et s’affirme.

    Les avantages des routines

    Les routines clairement établies rassurent l’enfant, car elles lui permettent de prédire la suite des événements et de se situer dans le temps. Par exemple, la sieste est pour plusieurs enfants un moment difficile, car il faut être à la fois calme et en pleine confiance pour se laisser aller au sommeil. Lorsque l’enfant connaît la routine précédant le dodo, il s’endort plus facilement, car il se sent en sécurité.

    Selon l’âge de l’enfant, les routines quotidiennes peuvent prendre jusqu’à 40 % du temps.

    Grâce aux routines, l’enfant apprend peu à peu à prendre soin de lui-même : il se rend seul aux toilettes, se lave les mains, se brosse les dents, s’habille, etc. Il est conseillé de parler à l’enfant au cours des routines afin de mettre des mots sur les rituels et leur utilité. Par exemple, « On se sent mieux quand on a bien mangé! » ou « C’est agréable d’avoir les mains propres, elles sentent bon! »

    À la garderie, les enfants se servent aussi des routines pour développer leurs habiletés sociales. Par exemple, ils apprennent progressivement à attendre leur tour pour aller au lavabo.

    Les routines donnent aussi à l’enfant des occasions d’affirmer son autonomie, lorsqu’il a l’occasion de faire des choix. Par exemple, on peut proposer à l’enfant deux chandails et le laisser choisir celui qu’il portera. Selon son âge, il pourrait même le mettre seul. De même, si l’enfant refuse de se laver les mains, on peut le laisser choisir entre deux savons. Donner un choix, même restreint, peut l’inciter à participer plus facilement à une routine.

    Maison et milieu de garde : deux routines
    Généralement, les enfants n’éprouvent pas de difficulté à avoir une routine à la maison et une autre à la garderie. Il arrive toutefois que des tout-petits réagissent fortement à certains moments de la journée, comme la sieste ou les repas. Si c’est le cas de votre enfant, discutez avec son éducatrice afin d’apporter les modifications nécessaires pour que les routines des deux milieux se ressemblent davantage. Cette ressemblance entre les rituels rassurera certainement votre enfant.

     


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