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    Apprendre la patience

     
     
    Apprendre la patience

    La plupart des enfants traversent des phases durant lesquelles ils veulent tout et tout de suite, qu’il s’agisse d’obtenir un objet ou simplement notre attention : « Maman! Maman! Viens vite! ». Cependant, de l’âge de 1 an à l’âge de 6 ans, les enfants doivent apprendre que certaines choses sont interdites ou qu’elles nécessitent de la patience.

    Première question à vous poser : votre enfant cherche-t-il votre attention pour satisfaire un besoin ou pour contenter un désir? S’il s’agit d’un caprice, il peut attendre.

    Certains gestes prévisibles, comme la préparation du repas (préparer les aliments, nettoyer la table, la dresser, puis faire le service), permettent à votre enfant de savoir quand son besoin sera satisfait. Vous pouvez dire : « Je pourrai écouter ton histoire lorsque nous mangerons. Après le repas, tu le sais, je range et ensuite, je joue avec toi dans le salon. »

    Devant l’impatience de votre enfant, il vaut mieux éviter les réactions extrêmes. Si vous répondez trop rapidement à son désir, il n’apprendra pas à attendre et à s’adapter. En revanche, si vous le faites attendre trop longtemps, son désir risque de s’estomper, voire de s’éteindre.

    Pour les aider à patienter

    Bien que votre tout-petit soit capable de prévoir une situation en observant les gestes familiers, il est néanmoins difficile pour lui d’évaluer la durée de l’attente, surtout s’il lui semble urgent que vous répondiez à sa demande.

    Pour l’aider à attendre, dites à votre enfant pourquoi il doit attendre et quand vous pourrez répondre à sa demande.
    • Vous pouvez mettre des mots sur ce que votre enfant ressent : en parler rend l’attente supportable pour lui. Il constate ainsi que vous avez saisi sa demande et que vous y répondrez sous peu. « Je te lirai une histoire après le nettoyage de la cuisine. Tu vois, je lave le comptoir. Ensuite, je rangerai la vaisselle. Je sais que tu es capable d’attendre et que tu as hâte... »
    • Les repères temporels concrets aident également votre enfant à attendre. Vous pouvez, par exemple, placer des repères visuels (ex. : des petits autocollants en forme d’animaux) sur l’horloge. Vous pourrez ainsi lui demander d’attendre jusqu’à ce que la grande aiguille soit placée sur l’un des animaux.
    • Vous pouvez suggérer une activité à votre enfant qui attend ou encore proposez-lui de devenir votre assistant. Loin de subir l’attente, il s’amusera à participer aux tâches quotidiennes. Les jeunes enfants veulent souvent « aider » leurs parents et poser les mêmes gestes qu’eux.

    Rappelez-vous qu’il faut fixer des limites et faire preuve de cohérence. Parfois, il peut vous sembler plus facile de fermer les yeux quand votre enfant se montre exigeant. Toutefois, cela risque d’encourager ce type de comportement. Soyez très patient. Rappelez-vous qu’il faut faire preuve de patience pour apprendre à son enfant à devenir patient!

    Aider votre enfant à parler de son impatience, valoriser sa capacité à attendre et lui apprendre à apprivoiser l’attente et la patience, c’est lui donner des outils pour vivre en société.

     


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    L'enfant boudeur

     
     
    L'enfant boudeur

    Lorsqu’ils vivent une frustration, certains enfants se referment, penchent la tête, restent silencieux et boudent. Ils pensent que leurs colères ne sont pas acceptées, qu’ils doivent être gentils et taire leur mécontentement pour plaire à l’adulte qu’ils aiment.

    Plus ils entendent parler des dangers d’exprimer leur colère (« Tu n’auras plus d’amis »; « Ça suffit, tu te fâches inutilement »), plus ils utilisent la bouderie pour bloquer leur sensibilité. Ils perçoivent ces messages comme des interdits et se sentent incompris. Les enfants qui boudent ont besoin d’être rassurés quant à l’amour de leurs parents.

    Si votre enfant boude, vous aurez avantage à énoncer le message clairement : « Tu as le droit d’être en colère. Nous aussi, nous sommes en colère, à l’occasion. Quand nous étions petits, cela nous arrivait aussi. » En décodant la source de la frustration avec votre enfant, ce dernier se sentira compris, accepté et outillé pour l’exprimer adéquatement.

    Le boudeur insatisfait

    Un enfant boude parfois pour adresser des reproches à l’adulte qui ne répond pas à ses désirs. Il s’offusque de ne pas avoir tel jouet, se plaint que l’on n’achète pas ses céréales préférées, fait des reproches, croise les bras et fixe l’adulte d’un air offensé. Si vous culpabilisez, tentez de consoler votre enfant et accédez à ses caprices lorsqu’il agit ainsi, votre boudeur occasionnel deviendra boudeur « professionnel ». Il sera alors convaincu du bien-fondé de ses demandes.

    Parlez avec votre enfant afin de connaître l’objet de sa frustration, sans céder à ses caprices. Aidez-le à verbaliser ses émotions. Valorisez ses comportements positifs plutôt que d’accorder trop d’importance à la mauvaise humeur.

    Deux leçons de vie s’imposent : on ne peut pas tout avoir dans la vie et l’amour ne s’achète pas. Vous aurez avantage à éviter d’accorder une attention soutenue à la bouderie, à aider votre enfant à verbaliser sa frustration et, surtout, à maintenir les limites.

    La mauvaise humeur et la bouderie

    Certains enfants arrivent de mauvaise humeur au milieu de garde et refusent de saluer l’éducatrice. Une heure plus tard, ils se montrent souriants et enjoués avec leurs copains. Certains parents en rigolent : « Il a tout un caractère, il ne se laisse pas marcher sur les pieds. »

    À force d’entendre dire qu’il a « tout un caractère » et de constater que ses parents en semblent fiers, l’enfant défend cette identité et poursuit sa carrière d’ours grognon à la maison.

    Votre tout-petit endosse le rôle que vous lui donnez. Vous aurez plutôt avantage à valoriser sa capacité à s’affirmer verbalement, à reconnaître sa joie de vivre, son sourire et à y porter attention. Vous lui montrerez ainsi que tous les aspects de sa personnalité sont intéressants, acceptés et appréciés.

     


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    Les règles et les limites

     
     

    Les règles et les limites

     

    Pourquoi fixer des limites ?

    Les enfants trouvent sécurisant de savoir ce que l’on attend d’eux et de savoir que les autres ont aussi des besoins. À mesure que votre enfant grandit, il est recommandé d’établir des règles et des limites raisonnables, qu’il devra constamment respecter.

    Établir des limites, c’est apprendre à votre enfant ce qu’il doit faire et éviter de faire; c’est lui montrer vos attentes. Ce sont là deux façons importantes de lui enseigner comment se comporter.

    Des règles et des attentes raisonnables peuvent donner à l’enfant un plus grand sentiment de sécurité. Selon les experts, les enfants qui n’ont aucune limite à respecter se sentent angoissés et perdus, parce qu’ils jouissent, tout simplement, d’une trop grande liberté.

    En établissant des règles et des limites, vous aidez votre petit à comprendre qu’il n’a pas droit à tout ce qu’il veut dans la vie.

    Inculquer des valeurs

    Les règles et les attentes sont aussi des moyens d’inculquer des valeurs. Essayez de transmettre à votre petit desvaleurs comme « ce n’est pas bien de faire du mal aux autres », « il ne faut pas briser les choses » ou « dans notre famille, on partage »...

    Faites-lui connaître vos attentes et les limites qu’il doit respecter, et essayez de vous en écarter le moins souvent possible. Votre enfant se sentira perdu si vous manquez de constance.

    Mettez l’accent sur la sécurité en fixant des règles comme « il ne faut pas courir dans la rue » ou « il ne faut pas toucher les ronds de poêle ». Si les mesures ne sont pas destinées à écarter tout danger de lui, essayez de savoir ce qu’il pense des attentes auxquelles il faut répondre.

    Offrez-lui des choix

    Demandez-lui aussi son avis au moment d’établir des routines ou de résoudre des problèmes. Dites-lui, par exemple : « Préfères-tu choisir tes vêtements du lendemain avant de te coucher ou aimes-tu faire ton choix le matin même? ». Lorsque vous voulez qu’il fasse quelque chose, laissez-le choisir parmi une gamme d’options, si possible.

    Et si cela ne marche pas ?

    Souvenez-vous que les enfants respectent mieux les limites et répondent plus aux attentes lorsqu’ils se sentent aimés et remarqués, et lorsqu’ils ont le sentiment que leurs parents sont raisonnables.

    Même si vous maîtrisez parfaitement l’art de fixer des limites et d’exprimer vos attentes, votre enfant enfreindra vos règles à un moment donné. N’allez pas croire qu’il est méchant ou que vous ne savez pas imposer de discipline. Tous les enfants – particulièrement ceux qui sont tout petits – désobéissent aux règles : c’est quelque chose de normal.

    Ils le font pour « repousser les limites », pour affirmer leur autonomie ou, tout simplement, par simple fatigue. C’est pour cette raison que vous pouvez, de temps à autre, « laisser passer » lorsque votre enfant désobéit à la règle, à condition que sa sécurité n’ait pas été compromise.

    Toutefois, ces exceptions doivent être rares. Il est beaucoup plus facile pour l’enfant de connaître vos attentes si vous faites preuve de constance.

     


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    L'importance des routines chez l'enfant

     
     
    L'importance des routines chez l'enfant

    La journée d’un enfant est rythmée par des routines, soit des gestes et des événements qui reviennent chaque jour dans le même ordre. Plus son quotidien est prévisible, plus il se sent en sécurité.

    Lors de ces rituels, une partie de ses besoins essentiels (sommeil, soins d’hygiène, repas, etc.) sont comblés. Mais les routines vont au-delà des soins physiques. Grâce à elles, l’enfant se sent rassuré, apprend à prendre soin de son corps et s’affirme.

    Les avantages des routines

    Les routines clairement établies rassurent l’enfant, car elles lui permettent de prédire la suite des événements et de se situer dans le temps. Par exemple, la sieste est pour plusieurs enfants un moment difficile, car il faut être à la fois calme et en pleine confiance pour se laisser aller au sommeil. Lorsque l’enfant connaît la routine précédant le dodo, il s’endort plus facilement, car il se sent en sécurité.

    Selon l’âge de l’enfant, les routines quotidiennes peuvent prendre jusqu’à 40 % du temps.

    Grâce aux routines, l’enfant apprend peu à peu à prendre soin de lui-même : il se rend seul aux toilettes, se lave les mains, se brosse les dents, s’habille, etc. Il est conseillé de parler à l’enfant au cours des routines afin de mettre des mots sur les rituels et leur utilité. Par exemple, « On se sent mieux quand on a bien mangé! » ou « C’est agréable d’avoir les mains propres, elles sentent bon! »

    À la garderie, les enfants se servent aussi des routines pour développer leurs habiletés sociales. Par exemple, ils apprennent progressivement à attendre leur tour pour aller au lavabo.

    Les routines donnent aussi à l’enfant des occasions d’affirmer son autonomie, lorsqu’il a l’occasion de faire des choix. Par exemple, on peut proposer à l’enfant deux chandails et le laisser choisir celui qu’il portera. Selon son âge, il pourrait même le mettre seul. De même, si l’enfant refuse de se laver les mains, on peut le laisser choisir entre deux savons. Donner un choix, même restreint, peut l’inciter à participer plus facilement à une routine.

    Maison et milieu de garde : deux routines
    Généralement, les enfants n’éprouvent pas de difficulté à avoir une routine à la maison et une autre à la garderie. Il arrive toutefois que des tout-petits réagissent fortement à certains moments de la journée, comme la sieste ou les repas. Si c’est le cas de votre enfant, discutez avec son éducatrice afin d’apporter les modifications nécessaires pour que les routines des deux milieux se ressemblent davantage. Cette ressemblance entre les rituels rassurera certainement votre enfant.

     


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    S'organiser et gagner du temps

     
     
    S'organiser et gagner du temps

    Quand on est parent, on a souvent l’impression que le temps nous dépasse. Les repas, les courses, les activités, les rendez-vous : difficile de tout faire entrer dans ces journées qui n’ont pas assez de 24 heures. Or, il est possible de changer les choses et d’alléger son quotidien. Contrairement au stress, plus difficile à éliminer, le manque de temps se règle par de petits gestes au quotidien qui font toute une différence.<se_cell_foncee_left></se_cell_foncee_left>

     

     

    Préparer la journée du lendemain

    La meilleure façon de commencer la journée en paix, c’est d’éviter la course folle du matin. Pour cela, on essaye de préparer le maximum de choses la veille.

    • On s’informe sur les conditions météo du lendemain. Cela permet de préparer les bons vêtements et de se lever plus tôt pour déneiger l’entrée ou la voiture, si nécessaire.
    • On sort les vêtements de chacun sur une chaise.
    • On prépare les lunchs et les sacs de chacun, si nécessaire.
    • On dresse la table du petit-déjeuner, on met l’eau dans la bouilloire ou l’on prépare la cafetière, on sort le pain sur le comptoir et l’on verse même les céréales dans le bol des enfants.
    • On met à décongeler le repas familial du lendemain, si nécessaire.

    Les repas et les courses

    Comment concilier travail et saine alimentation?

    • On planifie les repas de la semaine. Cela prend 15 minutes, mais ce temps sera vite récupéré au moment des courses et de la préparation, sans compter les économies réalisées puisqu’on ne gâche rien.
    • On optimise les déplacements en regroupant les achats par lieu.
    • On cuisine en double ou en triple. Les surplus se gardent 3 jours au réfrigérateur ou se congèlent, pour de bons petits lunchs.
    • On prévoit un plat de crudités prêt, au réfrigérateur, pour calmer les impatients avant le repas.
    • On se fait livrer à domicile : aliments, prescriptions, timbres, cosmétiques, DVD, livres, revues, articles de bureau. Vous seriez surpris de tout ce qui se livre!

    Un calendrier pour la famille

    L’utilisation d’un calendrier familial peut grandement aider à mieux planifier et gérer son temps. On y note tout : rendez-vous, activités sportives, sorties, anniversaires, congés, retours de livres à la bibliothèque, etc. Idéalement, chercher un grand calendrier dont les dates sont écrites les unes en dessous des autres. À chaque date, vous pourrez faire des colonnes pour chaque membre de la famille, de gauche à droite.

    • On utilise une couleur différente pour chacun. Certains calendriers proposent des petits autocollants pour le dentiste, le sport, etc. Il n’y a plus qu’à écrire les initiales à côté.
    • On l’accroche à un endroit stratégique, à la portée de tous, pour que chacun puisse y écrire. Les grands calendriers familiaux s’aimantent souvent au réfrigérateur.

    Faire des listes

    Il n’y a rien de mieux pour se rendre compte de tout ce qu’on accomplit. Sinon, on fait plein de petits gestes sans avoir l’impression d’avancer.

    • On se dresse une liste d’objectifs à court terme, moyen terme et long terme. Ensuite, on divise les tâches en leur assignant une date précise. Au lieu de prévoir : « Ménage de ma chambre à coucher avant le 10 octobre », on y va par étapes :
      — Ménage du tiroir à sous-vêtements (28 sept.), 
      — Tri des revues sur la table de nuit (1er oct.)
      — Ménage de la penderie (4 oct.)
      — Lavage des rideaux (7 oct.)
    • On peut aussi faire quotidiennement une liste de priorités pour le lendemain. Par exemple : faire une brassée de lavage, faire le ménage (pour avoir congé durant la fin de semaine), bloquer du temps pour jouer avec les enfants, etc.
    Organiser sa maison
    Lorsqu’elle est bien organisée, la vie à la maison devient beaucoup plus facile pour tous. C’est la première chose à laquelle il faut se consacrer pour gagner du temps. S’organiser demande d’y consacrer un peu temps. Mais on récupère vite cet investissement une fois le système d’organisation mis en place. Mieux, on en gagne! Quand on travaille à temps plein et que chaque minute de loisir est très importante, une organisation efficace est d’autant plus précieuse.
    • On procède une pièce à la fois en ayant sous la main un sac-poubelle, un carton « à donner » et un bac de recyclage. On range tout ce qui est apparent, puis on s’attaque à chaque « petit bazar » : trier, donner, recycler, vendre, classer, réparer ou jeter, puis nettoyer!
    • Dans chaque pièce, on s’assure de la participation de la personne concernée : conjoint ou enfant s’il est assez grand pour aider. C’est un magnifique cadeau que d’apprendre à s’organiser, il ne faut donc pas hésiter à le responsabiliser et à l’inclure dans le projet.
    • Tout est beau? On mise maintenant sur la rigueur. On s’efforce de replacer les choses au fur et à mesure, là où on les a prises, et on enseigne à chacun, même au plus petit à faire de même. À 1 an, bébé peut ranger son toutou dans une grosse boîte. À 2 ans, il peut mettre son gobelet dans le lave-vaisselle. Autant de précieuses minutes de gagner!

    Partager les tâches

    Partager équitablement les tâches, notamment dans les familles à deux revenus. Selon le rapport de l’Institut Vanier de la famille : « L’appui du conjoint contribue de façon significative à diminuer le conflit travail-famille et réduit de façon importante le stress négatif de la mère. »

    • Confier des responsabilités à vos enfants, dès qu’ils en sont capables : trier les chaussettes, mettre son bol dans le lave-vaisselle, etc.
    • Prendre les coordonnées d’un parent dont l’enfant fréquente le même service de garde que le vôtre. Si l’un d’entre vous sait qu’il ne pourra pas arriver à temps, il peut alors appeler l’autre parent et lui demander de ramener les deux enfants ensemble (dans ce cas, simplement en aviser le service de garde). Vous pourriez même vous organiser pour accompagner vos enfants à tour de rôle le matin.
    • Faire appel à une aide externe rémunérée si vous en avez les moyens.

     


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